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Le Japon traverse actuellement l’un des épisodes de chaleur les plus extrêmes de son histoire moderne. Depuis le début du mois d’août 2025, le pays enregistre des températures record, mettant à rude épreuve la population, les infrastructures et l’environnement.
La capitale japonaise, Tokyo, a connu dix jours consécutifs avec des températures supérieures à 35°C, un phénomène inédit depuis le début des relevés météorologiques en 1875. Le 5 août, la ville d’Isesaki, située à 80 km de Tokyo, a atteint 41,8°C, établissant un nouveau record national.
Face à cette vague de chaleur, le gouvernement japonais a émis des alertes à l’insolation dans plusieurs préfectures. Les hôpitaux rapportent une augmentation significative des cas de coups de chaleur, de déshydratation et de troubles rénaux. Les autorités recommandent de limiter les déplacements, de s’hydrater régulièrement et d’éviter les activités physiques en extérieur.
Les scientifiques s’accordent à dire que le changement climatique d’origine humaine intensifie la fréquence et la gravité de ces vagues de chaleur. Bien qu’il soit difficile d’attribuer un événement isolé au réchauffement global, les tendances observées au Japon — comme ailleurs — sont préoccupantes.
Les cerisiers japonais fleurissent désormais plus tôt, parfois incomplètement, en raison d’hivers trop doux.
Le mont Fuji, symbole du pays, voit sa calotte neigeuse apparaître avec un mois de retard.
La chaleur n’est pas le seul défi climatique. En parallèle, des précipitations record ont été enregistrées :
Toyotomi (Hokkaido) a reçu en 12 heures l’équivalent d’un mois de pluie.
Kirishima (sud-ouest) a subi 500 mm de pluie en 24 heures, soit le double de la moyenne mensuelle.
Selon les Nations Unies, chaque degré au-dessus de 20°C peut entraîner une baisse de productivité de 2 à 3 % dans des secteurs comme l’agriculture, la construction et la pêche. Le Japon, déjà confronté à une population vieillissante, voit sa résilience mise à l’épreuve.
L’Agence météorologique japonaise prévoit une légère baisse des températures à partir du 28 août, mais les experts restent prudents. Ce mois d’août 2025 pourrait bien devenir un tournant climatique pour l’archipel, rappelant l’urgence d’adapter les villes, les modes de vie et les politiques publiques aux nouvelles réalités du climat.